Le Piton a débuté un nouveau cycle d'activité en 1998, après une période de repos de six années. Depuis, les éruptions se sont succédées à un rythme de deux à trois éruptions par an. L'étude des micro-séismes enregistrés au cours de l'épisode éruptif de 1998 montre une migration des hypocentres vers le sommet depuis une profondeur de 5 km au-dessous du niveau de la mer [Battaglia et al. (2005)]. Le magma remonterait à partir d'un réservoir profond, localisé à la base de la croûte, et visible en tomographie sismique [Hirn et al. (1998), Prôno et al. (2009)]. Il alimenterait ensuite un réservoir superficiel constitué par des dykes et des sills interconnectés entre eux lenat1990. Cette hypothèse permet d'expliquer la grande variabilité de composition des magmas émis. [Nercessian et al.(1996)] proposent plutôt l'existence d'une chambre superficielle unique située au niveau de la mer, concept largement repris par [Peltier et al.(2007), Peltier et al.(2009a)] à partir de données de déformation. Si la question de la morphologie et de la position du réservoir superficiel fait encore débat, le double stockage du magma au niveau d'un réservoir profond puis d'un réservoir superficiel a été confirmé par l'étude des isotopes du plomb et des éléments traces dans les laves émises entre 1998 et 2002 [Vlastelic et al.(2007)].
Le magma est injecté dans l'édifice à partir du réservoir superficiel d'abord verticalement puis latéralement [Peltier et al.(2005) ,fukushima2010 et al.(2010)]. Ces dykes sont à l'origine des fissures éruptives, orientées la plupart du temps dans l'axe des Rift-Zones ([Toutain et al.(1992)], [Michon et al.(2009)], Fig. I.4).
kunos 2014-07-01