[Oehler et al.(2004),Oehler et al.(2007)] ont mis en évidence, à partir de données bathymétriques, des dépôts de débris d'avalanches tout autour de l'île de la Réunion, et en particulier dans le prolongement sous-marin de l'Enclos Fouqué. Ces dépôts témoignent de glissements de flanc récurrents au Piton de la Fournaise. Le plan de glissement superficiel que nous modélisons pourrait servir de niveau de décollement lors d'un futur épisode d'effondrement de flanc du volcan. À cause de la proximité de l'Océan Indien, un tel glissement de flanc pourrait être à l'origine d'un tsunami. [Kelfoun et al.(2010)] ont modélisé la hauteur et la vitesse de propagation d'un tsunami généré à l'occasion d'un effondrement du flanc est. Ils ont considéré deux situations différentes : la première envisage que seul le Grand Brûlé s'effondre (environ 10 km3 de matériel) et la seconde prend en compte le Grand Brûlé et les Grandes Pentes (environ 25 km3). Les deux situations amènent à la propagation de vagues pouvant atteindre localement plus de 50 mètres de haut.
Le plan de glissement que nous modélisons est très superficiel et ne concerne que les Grandes Pentes. Le volume de roche susceptible de s'effondrer, compris entre la surface modélisée et la topographie, n'est que d'environ 6 km3, et est donc plus faible que les 10 à 25 km3 proposés par [Kelfoun et al.(2010)]. D'autre part, en cas de glissement, une grande partie du matériel serait probablement déposée dans le Grand Brûlé et n'atteindrait pas l'océan. La quantité de matériel entrant dans l'océan serait donc relativement faible et le tsunami généré serait donc moins important que celui du scénario proposé par [Kelfoun et al.(2010)].
kunos 2014-07-01