La composante topographique $\phi_{topo}$ se manifeste, dans l'interférogramme, par des franges d'interférences corrélées à la topographie et dont le nombre est proportionnel à la distance séparant les deux positions successives du satellite, aussi appelée baseline. [Massonnet et Rabaute(1993)] ont proposé un paramètre quantifiant cette proportionnalité, l'altitude d'ambiguïté, définie comme :
\begin{equation} h_{2\pi} = \frac{R\lambda \rm {sin}\theta}{2B_{\bot}} \end{equation} | (2) |
Dans l'approche two-pass du calcul interférométrique massonnet1998, un MNT (modèle numérique de terrain) est utilisé pour simuler et éliminer la composante topographique des interférogrammes. Le MNT est un modèle qui fournit une représentation discrète et de précision limitée de la topographie réelle. Tous les écarts entre cette représentation et la topographie réelle se traduiront dans les interférogrammes par des résidus topographiques. Ces résidus seront d'autant plus forts que l'altitude d'ambiguïté de l'interférogramme sera faible. Ainsi, une erreur de 20 mètres sur le MNT sera à l'origine d'une frange sur un interférogramme dont l'altitude d'ambiguïté est égale à 20 mètres. La figure 1.4 montre l'influence de la précision du MNT sur la qualité d'un interférogramme.
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Au cours de cette étude, les interférogrammes ont été calculés à l'aide du MNT IGN de 1997, qui ne prend pas en compte les coulées émises depuis 1997. Sur les interférogrammes à altitude d'ambiguïté faible, des résidus topographiques associés à ces coulées seront donc présents. Il sera donc difficile de discriminer les franges correspondant aux résidus topographiques des franges dues à de la subsidence de coulée. A titre d'exemple, la figure 1.4b montre la présence de franges au niveau de la coulée d'avril 2007 malgré l'utilisation d'un MNT Lidar, acquis entre 2008 et 2009. Ces franges sont donc probablement dues à la déformation de la coulée.
kunos 2014-07-01