Ces déplacements ont la particularité de durer environ un an après la fin de l'éruption, ce qui nous amène à nous poser des questions sur la rhéologie de l'édifice lors de cette subsidence :
Quelle que soit la rhéologie de l'édifice et de la source, les déplacements sont approximables par un modèle élastique dragoni1989. En effet, la rhéologie n'est pas un facteur déterminant la forme finale des déplacement mais plutôt leur amplitude et leur dynamique. Dès lors, si l'on considère les déplacements dans leur ensemble, c'est-à-dire si la déformation est finie et ne varie plus avec le temps, les géométries de sources trouvées à l'aide d'un modèle à rhéologie complexe ou d'un modèle élastique seront équivalentes, seuls changeront les paramètres physiques de la source (variation de volume par exemple).
Nous modéliserons tout d'abord les déplacements observés à l'aide de la méthode de tomographie (Chap. ), puis nous essaierons de quantifier la dynamique de la source trouvée. Ces modèles nous permettrons d'avoir un premier a priori sur la position et la géométrie de la source. Nous chercherons ensuite à préciser les caractéristiques de la source à l'aide de la méthode NA-MBEM que nous avons présentée au chapitre
. Cette procédure utilise un modèle numérique en milieu élastique, capable de prendre en compte une topographie réaliste cayol1997. Nous testerons l'hypothèse de déplacements provoqués par la perte de volume d'un réservoir ainsi que celle de déplacements provoqués par la compaction d'une colonne de roche. Enfin, nous proposerons une interprétation et un scénario permettant d'expliquer d'une part la géométrie et la position de la source et d'autre part sa dynamique. Nous verrons comment le scénario proposé permet d'expliquer les déplacements inter-éruptifs enregistrés entre la plupart des éruptions.
kunos 2014-07-01