La figure 7.17 montre la composante est-ouest des déplacements enregistrés au niveau du sommet par la station GPS BON. Après l'effondrement, les déplacements s'amortissent brutalement, puis suivent une dynamique exponentielle jusqu'à la crise sismique du 10 mai [Rapport OVPF (2007)]. Le 10 mai, une reprise de la subsidence est enregistrée par toutes les stations GPS sommitales, les déplacements suivent de nouveau une dynamique exponentielle.
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La figure 7.17-b montre l'ajustement des déplacements par deux exponentielles (Équ. 124) sur deux périodes de même durée : la période 1 couvre les déplacements enregistrés du 10 avril au 10 mai, la période 2 ceux enregistrés du 10 mai au 9 juin. Les déplacements du 5 au 10 avril peuvent être attribués à un réajustement élastique du cône suite aux différentes phases de l'effondrement et n'ont pas été pris en compte pour l'ajustement de la première période. Les exponentielles trouvées sur les deux périodes sont très similaires et les constantes de temps (demi-vies) calculées sont équivalentes sur les deux périodes.
Un système donné est caractérisé par une constante de temps levy1988 donnée : supposer qu'une source unique est à l'origine de la déformation est donc plus parcimonieux que d'envisager un ensemble de phénomènes dont les résultantes suivent une dynamique équivalente. Nous conjecturons donc la présence d'une source unique, subissant un processus dépendant du temps. Cette source unique aurait subi une première déstabilisation à la suite de l'effondrement, puis serait revenue à un état d'équilibre jusqu'au 10 mai. La crise sismique du 10 mai aurait alors de nouveau déstabilisé la source, cette dernière revenant ainsi à un nouvel état d'équilibre. Le chapitre aura pour but de rechercher la ou les sources à l'origine de ce motif de déformation.
kunos 2014-07-01