La série d'interférogrammes de la figure 7.16-a a été obtenue par interpolation temporelle linéaire par parties (Chap. 3 page ) à partir de l'ensemble des interférogrammes calculés dans la ligne de visée A7 (passe ascendante, swath 7), de sorte que chaque interférogramme couvre une durée identique de 114 jours.
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L'amplitude des déplacements diminue avec le temps autant au niveau des Grandes Pentes qu'au niveau du cône central. Cependant, les déplacements du cône s'amortissent plus vite que ceux des Grandes Pentes. La figure -a montre la dynamique de deux pixels différents, l'un localisé au niveau de la station GPS BON, et l'autre dans les Grandes Pentes. La dynamique des déplacements enregistrés par InSAR est équivalente à celle enregistrée par GPS au niveau du cône. Les déplacements des deux motifs semblent suivrent une décroissance exponentielle, permettant de conjecturer la présence d'un fluage de type visco-élastique.
Les déplacements des deux pixels obtenus par InSAR ont été ajustés par une exponentielle de la forme :
La figure 7.16-b montre les courbes trouvées. Les deux pixels ont des dynamiques du même ordre de grandeur mais significativement différentes : la dynamique du pixel sommital est caractérisée par une demi-vie de 61 jours contre 110 jours pour les Grandes Pentes. D'autre part, le taux de déplacement après l'effondrement est deux fois plus important au niveau du sommet qu'au niveau des Grandes Pentes (62 cm.an-1 contre 32 cm.an-1). Comme les zones couvertes par les deux motifs de déformation ne se chevauchant pas, et comme les constantes de temps des deux motifs sont significativement différentes, nous pouvons supposer que les déplacements sommitaux et des Grandes Pentes sont la conséquence de deux sources différentes et indépendantes. Nous nous baserons sur cette conjecture dans la section suivante, ainsi que lors des chapitres traitant de la modélisation de ces deux motifs de déformation (Chap. et
).
kunos 2014-07-01