Les interférogrammes couvrant le début de l'éruption et l'effondrement présentent une superposition de grands motifs de déformation. La figure 7.7 montre quelques-uns des interférogrammes les plus caractéristiques. Sur ces derniers, une frange correspond à 2,83 cm de déplacement pour les interférogrammes ENVISAT, et à 11,8 cm pour les interférogrammes ALOS.
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Le motif le plus visible, composé d'une trentaine de franges, est localisé dans les Grandes Pentes et est bien visible sur les interférogrammes ascendants. Il est délimité au nord et à l'est par de fortes ruptures de pentes de la topographie. Ce motif semble être subdivisé en plusieurs sous-motifs. Le maximum de déformation est donc localisé loin des manifestations visibles de l'éruption (fissures éruptives, effondrement du Dolomieu) et n'a pas été surveillé par GPS.
Le second motif de déformation le plus important est localisé autour du Dolomieu. L'effondrement a causé une perte complète de cohérence, aucun signal n'est exploitable dans le Dolomieu. Cependant, le gradient de déformation est très important en périphérie du cratère et est probablement la conséquence de l'effondrement. Ce motif semble se prolonger de manière asymétrique vers l'ouest selon un gradient de déplacement de plus en plus faible (franges de plus en plus espacées).
À l'est du Dolomieu, deux lobes de déformation orientés du nord au sud sont connectés avec la fissure éruptive de mars (sud-est du Dolomieu). Deux petits motifs caractéristiques des déplacements provoqués par des injections de dykes sont visibles à proximité de la fissure éruptive de mars : l'un correspond à l'injection de mars mais le plus à l'ouest n'est associé à aucune sortie de lave référencée. Ce signal correspond probablement à une injection s'étant arrêtée avant d'atteindre la surface.
Un dernier signal est visible au sud-est, dans la direction de la fissure éruptive d'avril. Ce signal se prolonge vers le maximum de déformation des Grandes Pentes.
kunos 2014-07-01